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LEGENDES AMERINDIENNES
DE L'ATTRAPE REVES |
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Légende
Sioux Lakota
un grand sorcier, par un soir de pleine lune,
quitta son village pour se diriger vers le territoire
des grands esprits. Il partit donc, d'abord en
canot, remonta la rivière, puis à pied,
remonta le ruisseau jusqu'à sa source.
Près de la source se trouvait un grand
arbre, un arbre beaucoup plus grand que tous
les autres arbres de la forêt : c'était
l'arbre aux souhaits. Il entendit alors une
voix qui l'appelait, venant du haut de l'arbre.
Il grimpa aux branches jusqu'au
faîte de l'arbre. Il y trouva une grande
araignée installée dans les plus
hautes branches de l'arbre. Elle lui demanda
de prendre une des branches de l'arbre, d'en
faire un cerceau et de l'attacher avec ses cheveux.
L'araignée monta sur la branche en cerceau
et commença à y tisser sa toile.
Le jour arrivait, elle ne prit aucune pause et
continuait à tisser sa toile. Lorsque
sa toile fut terminée, l'araignée
dit au sorcier que sa vie n'était pas
terminée, qu'il devait retourner à son
village avec le premier capteur de rêve
et qu'il servirait à protéger son
village et son territoire. Elle lui dit aussi
que les rêves et les songes sont des messages
que nous envoient les esprits, bons et mauvais.
Pendant la nuit, les bons rêves passent
jusqu'à nous en passant par le trou au
centre de la toile afin d'influencer la vie du
dormeur, lui apportant la chance, le bonheur
et l'harmonie tout au long de sa vie. Les mauvais
rêves, eux, sont retenus pendant toute
la nuit dans la toile. Aux premières lueurs
du jour, ils fondent comme neige au printemps,
glissent le long des plumes et n'affectent pas
notre vie.
Autre version lakota
Il y a de cela très longtemps, bien avant
l'arrivée des hommes blancs, par une nuit
sans lune, le vieux chef Lakota partit de son
village pour se rendre sur la plus haute montagne
du territoire de sa tribu. Arrivé au sommet,
il installa son campement, fit un feu et se mit à chanter
pour appeller ses ancêtres.
Il eut alors une vision, celle d'Iktomi, un de
ses ancêtres, un grand sorcier. Iktomi
commença alors à lui parler. Tout
en parlant dans le langage sacré des anciens,
Iktomi prit une longue branche très souple,
lui donna la forme d'un cerceau et l'attacha
avec du crin de cheval.
Iktomi commença alors à se transformer
et prit la forme d'une araignée. Le vieux
chef Lakota continuait à lui parler, et
Iktomi continuait à répondre à ses
questions. Le vieux chef regarda Iktomi et l'araignée
commença à tisser sa toile. Iktomi
expliqua que la toile représente tous
les cycles de notre vie. Nous commençons
notre vie enfant, expliqua-t-il, devenons adolescent,
puis adulte pour devenir une personne âgée
et prendre soin à notre tour de nos enfants
afin de compléter le cycle.
Iktomi, tout en continuant à tisser sa
toile, dit qu'à chaque seconde de notre
vie, des forces, parfois bonnes, parfois mauvaises,
nous attirent. Si tu écoutes les bonnes
forces, dit-il, elles t'attireront dans la bonne
direction, mais, si tu écoutes les mauvaises,
elles t'attireront dans la mauvaise direction,
pourront te faire du mal ou t'inciter à faire
le mal. Donc, ces forces peuvent soit t'aider,
soit te nuire dans ta recherche de l'harmonie
avec la nature.
Lorsque Iktomi eut fini de parler, il reprit
sa forme humaine et donna la toile à Lakota.
Elle formait un cercle parfait avec un trou dans
le centre. Il lui dit alors: "Utilise cette
toile afin d'aider ton peuple à atteindre
son but, à faire le bien, à avoir
des idées et à aller au bout de
leurs rêves et de leurs visions. Si tu
crois au grand esprit, la toile va retenir tes
bonnes idées et va laisser passer les
mauvaises par le trou du centre" .À
son retour, le vieux chef raconta sa vision à son
peuple et depuis ce temps, la légende
s'est répandue et on retrouve un capteur
de rêve au-dessus du lit de nombreux amérindiens,
retenant les bons songes et laissant passer les
mauvais afin qu'ils ne fassent plus partie de
leur vie. On dit même que cette légende
vient de tellement loin qu'elle est présente
aussi dans d'autres pays, adaptée sous
d'autres formes, et qu'elle permettrait de faire
la distinction entre le bien et le mal, comme
un ange gardien qui nous protège.
Légende
huronne du capteur de rêves
Il y a bien longtemps, lorsque le monde était
encore jeune, dans un village autochtone, un Amérindien
dormait avec ses frères et ses sœurs dans
la maison longue.
Un jour, l’homme partit à la chasse pour
aller chercher le repas pour les prochaines lunes.
Il partit loin, afin de trouver un orignal s’abreuvant
d'eau de source pure coulant de la montagne. Il traversa
rivières et fleuves avec courage et détermination,
sans apercevoir de chevreuils ni d’orignaux dans
les environs. Il décida alors de partir vers
la montagne-même, songeant que le repas allait
bientôt être mis au feu. En chemin, il
aperçut une grotte immense dans laquelle pouvait
se trouver n’importe quelle bête. Il entra
dans la sombre place en y projetant tous ses espoirs.
Dans la grotte, l’esprit de l’orignal était
absent. Un esprit malveillant y avait pris place. L’homme
se sentit mal, certain d'une sombre présence
dans ces profondeurs. C’est alors qu’une
bête surgit. Des yeux couleur de sang, un poil
noir comme la nuit, un museau retroussé et des
crocs prêts à mordre la chair. L’homme
sursauta et s'enfuit, paniqué, abandonnant son
arc derrière lui, avec une minuscule lueur d’espoir
de rester en vie.
De retour au village, l’homme avait les bras
vides. Pas de nourriture, ni d’armes pour chasser
d’autres bêtes. Et il était terrorisé à l’idée
de retourner à la chasse.
Le soir-même, il n’arriva pas à trouver
le sommeil. Toutes les fois qu’il s’endormait,
il voyait encore ces deux yeux couleur de sang le fixer
et la bête au poil noir prête à le
dévorer. Le soir suivant, il essaya de nouveau
de bien dormir, mais sans résultat. Nuit après
nuit, lunes après lunes, l’homme ne pouvait
plus dormir sereinement. L’esprit de la bête
aux yeux de sang le hantait. Plusieurs soleils passaient
et rien ne changeait.
Une nuit, l’homme se leva après un cauchemar.
Il sortit du village et partit vers la forêt.
Mais, exténué, il s’endormit sur
le sol couvert de branchages.
Le lendemain à l’aube, l'homme se réveilla
impressionné : il n’avait fait aucun cauchemar.
Il leva les yeux et aperçut une toile d’araignée
où perlait la rosée du matin.
Depuis, l'homme s’endormit toujours près
de la toile qui, au matin, s'illuminait des rayons
du soleil.
Légende Cheyenne
Il y a longtemps, dans un village Cheyenne, vivait
une petite fille nommée Nuage Fraîche.
Un jour la petite dit à sa mère, Dernier
Soupir du Soir:"
Quand la nuit descend, souvent un oiseau noir arrive
pour se nourrir. Il me donne des coups de bec et il
me mange, jusqu'au moment où tu arrives, légère
comme le vent, pour le chasser. Je t'entend, mais je
ne comprend pas, qu'est-ce que c'est tout ça!".
Avec grand amour maternel, Dernier Soupir du Soir rassura
la petite effrayée: "Les choses que tu
vois pendant la nuit s'appellent rêves et l'animal
ailé noir qui arrive
est seulement une ombre!" La
petite dit: "Mais moi j'ai peur, je voudrais
voir seulement les ombres blanches, qui sont bonnes...." Alors
la sage mère, qui savait dans son coeur
qu'il aurait été injuste de fermer la
porte à l'oreille intérieure, inventa
un filet rond pour pêcher les rêves dans
le lac de la nuit.
Elle donna à l'objet un pouvoir magique : reconnaître
les bons rêves, c'est-à-dire utiles pour
la croissance spirituelle de sa petite fille, et les
mauvais rêves, c'est-à-dire insignifiants
et trompeurs.
Dernier Soupir du Soir construit plusieurs Dreamcatcher,
et elle les accrocha sur les berceaux de tous les petits
du village Cheyenne.
Au fur et à mesure que les enfants grandissaient,
ils enrichissaient leur filet avec des objets qui leurs étaient
chers, et le pouvoir de l'objet augmentait, augmentait,
augmentait avec eux....
Tous les Cheyenne conservent "l'attrape rêves" pour
toute la vie, comme amulette qui apporte force et
sagesse.
Légende Chippewa
Une araignée était entrain de tisser
sa toile dans un coin, à côté du
lieu où grand-mère Nokomis dormait habituellement.
Tous les jours, Nokomis regardait l'araignée
qui travaillait, occupée à tisser la
toile.
Un jour, pendant qu'elle l'observait, son petit-fils
arriva. "Nokomis-iya!" cria le garçon,
en regardant l'araignée. Il fit un saut, prit
une chaussure et s'élança vers l'animal. "No-keegwa",
dit la vieille femme, "ne la
tue pas!".
Alors le jeune garçon demanda: "Nokomis,
pourquoi protèges-tu l'araignée?".
La vieille femme sourit mais elle ne répondit
pas.
Quand le garçon s'en fut allé, l'araignée
s'approcha de la vieille femme, et elle la remercia
de lui avoir sauvé la vie.
Elle dit à Nokomis: "Pendant des jours
et des jours tu m'as observée, alors que je
tissais et je faisais osciller ma toile, tu as admiré mon
travail. Puisque tu m'as sauvé la vie, je vais
t'offrir un cadeau".
Elle sourit, avec se sourire spécial que seulement
une araignée peut avoir... et s'éloigna,
en tissant pendant qu'elle se déplaçait.
A ce moment la lune s'approcha gentiment de la fenêtre,
et éclaira la toile avec un rayon argenté et
magique. "Tu vois, je tisse", dit l'araignée." Regarde
et apprend. Chaque toile va capturer les mauvais
rêves.
Seulement les bons rêves glisseront dans le petit
trou central, c'est mon cadeau pour toi. Utilise le
pour rappeler seulement les bons rêves, les mauvais
seront capturés par la toile, sans espoir de
s'échapper."
Légende Micmacs
On dit qu'une grand-mère qui cousait des vêtements
dans la lumière tamisée de son wigwam,
entendit une petite voix qui pleurait dans un coin.
Elle leva les yeux et demanda: "Qui est-ce qui
pleure et pourquoi pleures-tu?".
La petite voix répondit: "Ici, c'est moi
grand-mère..." La
grand-mère chercha des yeux et aperçu
une petite araignée. "Je pleure, parce
que tout le monde à peur de
moi. Ils disent tous que je ne sert à rien".
La grand-mère fut bien peinée d'entendre
ce que l'araignée avait à dire.
Elle lui répondit: "Eh bien, je crois que
je peux faire quelque chose pour toi. Dorénavant,
quand tu tissera ta toile au-dessus de l'endroit où l'on
dort, les mauvais rêves resteront pris à l'intérieur
et détruits par le soleil, ainsi on ne fera
plus que des bons rêves.
Légende Amérindienne
Par une belle journée de printemps, un chasseur
indien nommé Eau rapide partit chercher de
la viande
pour sa tribu qui avait faim. En se promenant dans
la forêt, il découvrit une clairière
qu'il n'avait jamais vue auparavant. Il rencontra
un vieux monsieur aux apparences d'un chaman et lui
dit : "Que veulent
dire les signes dans le sable"
Le vieillard lui dit: "Ce sont des signes aux
pouvoirs magiques, ils me serviront à conquérir
la planète!
"Je t'avertis, si tu touches à un seul
de ces dessins, tu seras poursuivi par une terrible
malédiction".
Eau Rapide, terrifié, effaça les signaux
et s'enfuit en courant le plus loin possible.
Rendu à une très grande distance, il
se remit à chasser. Le soir même, le
guerrier fit un épouvantable
mauvais rêve; ce cauchemar se répétait
tous les soirs.
Puisqu'il n'arrivait plus à dormir, il ne
pouvait plus aller à la chasse. Alors, il
dut trouver solution à son problème.
Le chaman de sa tribu avait eu beau préparer
des potions à base de plantes, faire des
invocations, mais rien ne fonctionnait. Puis un jour,
alors qu' il essayait de chasser avec les forces
qui lui restaient, il rencontra Mère Araignée.
Eau Rapide, surpris, demanda à l'Araignée
: "Connaissez-vous un
moyen pour me guérir de
tous ces cauchemars?" Mère Araignée
lui répondit: "Oui,
c'est pour cela que je suis ici! Va me chercher une
branche de
frêne et tords-la pour en faire un cercle.
Ensuite,donne-moi le cercle."
Mère Araignée se mit à tisser
une toile puis à la décorer de plumes
et de perles. Quand elle eut fini,
elle lui dit : "Accroche ce capteur de rêves
au dessus de ta couche, il filtrera les
beaux rêves des
cauchemars, les mauvais rêves s'évaporeront à la
chaleur du soleil. Les rêves resteront emprisonnés
dans les perles. Chaque nuit, un rêve sera
relâché pour
que tu
puisses le rêver." Le chasseur remercia Mère
Araignée puis retourna chez lui. Sur le chemin du
retour, il chassa
trois
perdrix et un chevreuil, de quoi nourrir toute la
tribu. Sa femme l'accueilla les bras ouverts et lui
dit : "Va te coucher mon chéri, tu dois être
mort de fatigue." Ce qu'il fit très
rapidement.
Depuis ce temps, cette tradition se transmet de génération
en génération!
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